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Fablab Festival 2017, Airbus et les projets étudiants

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L'excitation monte chez les Makers parisiens et de bien plus loin aussi car la Maker Faire Paris arrive à grands pas. Des projets d'étudiants Epitech, épaulés par des étudiants e-artsup, y seront présentés, comme tous les ans. Nous en parlons souvent sauf qu'il n'y a pas que les Maker Faire qui rassemble toute la communauté régionale voire internationale. Le Fablab Festival à Toulouse prend toute sa place sur l'échelle nationale. À cette occasion, Airbus avait concocté en amont un parcours de l'innovation dédié à des étudiants d'Epitech et de Passeport Avenir pour que leurs projets impulsés au Airbus' ProtoSpace s'y exposent en mode prototypes.

Un hackathon au long cours

Plus qu'un hackathon, dont l'acception courante veut qu'il se déroule sur 48 heures, cette « opération idéation », initiée par Vincent Loubière, founder and leader of Airbus ProtoSpace & Lead Technologist de l'équipe « Emerging Technologie & Concepts », s'est condensée en 3 moments comme nous le résume Philippe Coste : « une des séquences de ce programme global s'est déployée sur un mois et 3 étapes clés, une journée à Airbus, une autre au Hub Innovation d'Epitech et une enfin au Fablab Festival aujourd'hui (vendredi 12 mai) ».

3 x 3

« Trois rendez-vous qui correspondent aux trois moments d'un projet : idéation / réalisation / restitution. Ils ont appris ainsi à travailler en collaboration et à répondre aux problématiques d'une thématique donnée (...) Globalement, il s'agissait de créer des petites solutions à impact positif, sur l'environnement, la technologie, le sociétal ».

Work hard, play smart

Comme le souligne Quentin Anglade (promo 2020), qu'on avait rencontré au FIC à Lille au début de cette année, « c'est cool de participer à ce genre d'exercice, cela nous sort un peu des projets Epitech, on se retrouve chez Airbus à réfléchir sur un type de thèmes à cheval entre environnement et ville & société ; on trouve des idées ; on les réalise en les menant à bien, ça marche, c'est rafraîchissant ». Son projet, développé à parité entre 2 Epitech et 2 étudiants Passeport Avenir, vient d'une expérience quotidienne ce qui, soit dit en passant, constitue souvent l'idée à la source d'une start-up... ».

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Vert ou pas du tout ?

Ce projet s'appelle Trash Simulator dont le germe vient « d'une question qui me revient tout le temps, précise Quentin : quand je jette un truc à la poubelle, je me demande toujours si c'est recyclable ou pas, surtout au niveau du plastique alimentaire. Certains se recyclent, d'autres pas ; le petit logo vert avec les 2 flèches par exemple veut dire non pas que le produit soit recyclable, juste que l'entreprise qui vend ce produit participe au programme "éco-participation"... C'est impossible de s'y retrouver. L'idée est donc de faire un jeu vidéo en Réalité Virtuelle (VR) pour apprendre aux gens à trier correctement. On est 2 d'Epitech et 2 de Passeport Avenir dont Charlotte, en génie civil à l'INSA. On a prototypé pendant 2 jours et le jeu est déjà jouable ».

Arty city

Avec ses camarades, Léo Maignan (promo 2021) est lui parti sur la veine « urbaine » avec Pimp Your City : « il y a environ une vingtaine d'années, Toulouse était un endroit vraiment prescripteur au niveau du street-art. Beaucoup de street-artists connus (Fafi, Tilt, Miss Van etc.) viennent du Toulouse de cette époque mais il y avait encore à ce moment-là une certaine "diabolisation" et répression de cette expression. Sauf que depuis 2, 3 ans on a remarqué que Toulouse cherche à remettre cette vague au goût du jour avec le festival Rose Béton par exemple, pour mettre en avant l'art urbain en général. Et nous, pour appuyer cette très bonne initiative de la Ville, on a décidé de faire une plateforme qui mette en lien collectivités territoriales et artistes avec en plus, une participation citoyenne ».

Cercle vertueux

« Je suis persuadé que beaucoup de personnes ont en vue des murs, des endroits pas jolis dans leur quartier, des endroits où l'on pourrait mettre de l'art dessus, pour mettre le quartier en valeur. L'idée de Pimp your city est donc qu'ils prennent leurs photos et la mettent sur le site. Ensuite des artistes viennent proposer leurs idées et solutions et celle qui a été le plus "liké" sur le site est transmise à la mairie. Et c'est là qu'elle délivre son accord, ou pas. Ça donne de la visibilité aux artistes, ça embellit le paysage urbain et les citoyens sont engagés dans la vie de la ville. Tout le monde est content, c'est un cercle vertueux ».

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Social et solidaire

Bryan Medica et Josselin Haye (promo 2021) font eux partie du projet Win Win Food, « une application qui vise à lutter contre le gaspillage alimentaire. On scanne nos tickets de caisse avec la caméra du smartphone, le code barre du ticket de caisse pour être exact ; on rentre ainsi les aliments et leurs dates de péremption dans l'appli. Win Win Food nous envoie les alertes en notification : soit on a déjà mangé tel aliment soit il faut le manger très bientôt ou sinon, on le partage. Ce qui veut dire qu'en appuyant sur la fonction "partage", on dispose d'une liste de Relais La Poste pour redistribuer tels aliments à des associations ou des particuliers, en passant par ces Relais ».

Light Rider

Le dernier projet mené par les étudiants Epitech et de Passeport Avenir était plus décalé par rapport à la thématique. Orienté motos et motards, Light The Rider, nous explique Charles Aubert (promo 2021), connecte le casque des motards avec les applications d'aide à la conduite pour l'instant uniquement à destination des automobilistes (Waze etc.). En fonction des informations et pour éviter toute baisse de concentration (à cause par exemple du smartphone sur le guidon...), la visière se teint en rouge, vert, orange etc. en fonction de la hiérarchie des informations choisie par l'utilisateur. La seule alternative à cette solution consisterait à rouler en casque VR intégral.

VR / AR Focus Group made in Epitech Toulouse

En parlant Réalité Virtuelle, Philippe Coste tient à souligner que « puisque l'on travaille avec Airbus toute l'année et ce depuis des années, nous nous sommes concentrés autour des thèmes de l'AR et de la VR. Nous avons créé à l'école un groupe dédié sur ces sujets-là, un "focus group" sur ce sujet en réunissant tous les acteurs locaux de l'écosystème Epitech. Un nombre important d'entreprises de la région travaillent en effet sur le sujet, d'Airbus aux start-up, qui soit se posent des questions soit sont déjà en train de designer et produire des solutions ».

Renouer avec les cycles naturels

Reprenant le fil des projets étudiants présents à ce Fablab Festival 2017, Philippe Coste a lui aussi apprécié un autre projet, Educ Garden qui est « non pas un jardin connecté, mais de petits modules éducatifs qu'on peut déployer très facilement dans les écoles ». Selon Paul Paris (promo 2021), un des membres du projet, « Educ Garden est une solution innovante composée d'une box qui permet de cultiver légumes et plantes, équipée de 3 mini capteurs qui gèrent la température, la pression et l'humidité. Le tout lié à une interface sur PC pour avoir toutes les données et voir l'évolution de la graine à la plante, c'est un outil pédagogique pour initier les écoliers, c'est à destination des maternelle, primaire et début collège ».

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Plaisir d'apprendre

« Le côté ludique d'Educ Garden se trouve dans le fait que les enfants doivent "interagir", ils font vraiment pousser leurs plantes ou légumes eux-mêmes. Sur l'interface, en bas de l'écran, on a des infos sur les produits, leur provenance, de quelle famille il vient, la différence entre les légumes ou les fruits, les techniques de plantation etc... ».

Makers' mindset

« La dimension de cet hackathon pour nous, reprend Vincent Loubière, est clairement pédagogique : insuffler l'esprit d'innovation. Beaucoup de gens pensent que l'innovation signifie hautes technologies, recherche fondamentale mais c'est aussi et surtout un état d'esprit, un "mindset", la capacité d'imaginer des choses qui ne sont pas celles d'aujourd'hui. Ce qui veut dire identifier les problèmes liés à ces idées et de se dire "ok, c'est compliqué mais pas impossible et... on va le faire" ».

De cercle en cercle

« On commence par construire un petite brique, celle qui est à notre portée. Puis on va essayer d'attirer les personnes ou structures qui ont, elles, le pouvoir de nous aider sur ces parties qu'on ne peut faire soi-même ». « Surtout que, comme le souligne philippe Coste, dans un tel cadre, les étudiants font de belles rencontres, ainsi du responsable Innovation Airbus... ».

Pitch

« Et ce soir, poursuit-il, ils vont pitcher devant un large public avec beaucoup de personnalités en son sein ». Avec un sourire solidaire parce que tout le monde sait que l'exercice n'est jamais facile, Vincent Loubière abonde ; « pour la première fois de leur vie, ils vont pitcher devant 300 personnes dont de hauts représentants de la Région et de la Métropole (...) On a voulu les amener sur cette journée en les préparant pendant un mois ».

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(Vincent Loubière et Philippe Coste)

Répéter pour affiner

« Pitcher dans un cadre de cet ordre-là, reprend Philippe Coste, cela met en avant ces jeunes étudiants et leur fait gagner en compétences. Aujourd'hui, ils pitchent leurs projets toute la journée, parce que ce vendredi est la journée réservée aux professionnels, ils ont donc beaucoup de demandes. Se prêter à cet exercice, cela les révèle en termes de capacités de promotion, de communication, d'exposé, ça leur permet aussi d'affiner la pertinence de leurs projets... ».

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Co-construction

« Cela revient aussi, à la façon de nos Do The Right Team, à apprendre à travailler en collaboration, avec des jeunes gens qui suivent d'autres formations, sciences éco, urbanisme, autres écoles ; c'est un croisement très bénéfique pour eux (...) C'est en tout cas un bon signe de voir de jeunes étudiants Epitech s'investir si fortement et de relever le défi ».

Moralité

Les projets pitchés ne passaient pas devant un jury. Il s'agissait d'aller au bout de l'exercice sans juger. Les représentants de la Métropole ont beaucoup aimé Educ Garden. Et Pimp Your City a tapé dans l'œil du partenaire principal du Fablab Festival. On en reparlera quand il aura plus avancé : to be continued...


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(Nicolas Lassabe et Marion Fontana, chargée de communication à Epitech)

Focus sur Artilect et le Fablab Festival

C'est Nicolas Lassabe, co-fondateur d'Artilect, fablab à l'origine du festival qui nous parle le mieux du FabLab Festival et de son édition exceptionnelle l'an prochain.

L'histoire du Festival

« On avait commencé avec la Novela, un évènement sur l'art et la culture scientifique. Il y eut ainsi 3 éditions, tout l'écosystème toulousain était mobilisé. Comme la Novela s'est arrêtée et que nous, nous avions envie de continuer en allant plus loin... L'objectif était de faire grossir la structure, de faire un festival sans perdre de vue la possibilité un jour de candidater pour faire venir tous les fablabs mondiaux. Comme l'an prochain avec le Fab14 ».

Le Fab14

« C'est la rencontre annuelle des fablabs, 2018 va en être la 14ème édition. À la sixième, on était seulement une centaine de personnes, Neil Gershenfeld le fondateur du concept de fablab était présent et très accessible, il faisait toutes les conférences avec nous. Aujourd'hui, on est sur un millier de fablabs, cela prend des proportions totalement différentes ».

MIT

À l'évocation de Neil Gershenfeld, Nicolas Lassabe nous rappelle que le fablab de Toulouse a été le premier labellisé MIT en France. Pour l'anecdote et dans un sourire, il nous rappelle qu'il possède aussi une clé du « Noisebridge, Mitch Altman était là à la première édition du Fablab Festival et c'est là qu'il m'a donné cette clé... ».

Le terreau toulousain

Nicolas Lassabe nous rappelle que « Toulouse est une ville particulière, avec beaucoup d'ingénieurs, beaucoup d'écoles, un foncier pas trop cher comme à Paris... Tout cela forme un humus favorable ». Ce que confirme Philipe Coste, « l'aéronautique et le spatial ont fait que toutes les grandes sociétés d'informatique se sont installées aussi à Toulouse et grâce à cette implantation, les sociétés de services "info" aussi. Tout cela constitue un terreau remarquable ». Vivement l'an prochain et le Fab14.


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