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La transformation digitale du secourisme en marche grâce à NFSave

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Antoine Ouvrans, promo 2019 à Epitech Rennes connaît bien un des célèbres mantras de l'entrepreneuriat à la manière start-up : « think big, start small, act fast ». Il le connait et surtout, l'applique : il vient de lancer de cette façon NFSave, un petit bracelet qui va changer la vie des secouristes et éventuellement la nôtre par la même occasion. 300 modèles sont disponibles pour commencer dans une pharmacie de Vannes en guise de test, tout en pensant déjà à une distribution à l'échelle nationale dès début 2018, puis internationale. Antoine veut aller vite et il a bien raison : ce mantra n'est pas devenu célèbre pour rien, il est une des clés du succès.

Distingué par Vanity Fair

Antoine a été tout dernièrement distingué par Vanity Fair, dans la catégorie des « Éclaireurs, l'avant-garde française de moins de 30 ans » . Ouest-France, Le Télégramme, Aujourd'hui et bien d'autres encore ne s'y sont pas trompés non plus : NFSave, qui rassemble toutes les données sur soi-même que l'on veut bien déposer sur une « puce » NFC, intégrée dans un bracelet, peuvent nous sauver. En tout cas faire gagner bien du temps pour ceux qui viennent nous porter secours.

Vu au CES Las Vegas

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Antoine (deuxième en partant de la droite) était du voyage avec les étudiants de We Save Homeless à Las Vegas pour le CES 2017, accompagnés par l'école.

Secourisme et technologie

Antoine se souvient pour pous : « Le projet est venu assez bêtement... En discutant avec des amis secouristes, on en est venu à parler de leurs problèmes lors des interventions. Il ont souvent des problèmes d'identification, ils ne savent pas toujours qui sont les gens qu'ils secourent... Soit ils n'ont pas de papiers, soit le téléphone de ces personnes est verrouillé... Ce qui provoque plusieurs soucis : impossible de contacter les proches, de savoir si cette personne est sujette à des contre-indications médicales et donc anticiper le traitement, ce genre de problèmes... ».

Un bracelet pour tout changer

« J'ai alors compris, continue-t-il, que le milieu du secourisme n'avait pas beaucoup évolué depuis 30, 40 ans. Par exemple, ils utilisent encore du format papier pour faire leurs rapports d'interventions... Notre mission en tant qu'entreprise, c'est de dématérialiser tout ça pour rendre les interventions plus efficaces, en proposant un bracelet connecté qui permettrait d'identifier plus facilement les personnes en danger. Il fera le lien entre celles-ci et les solutions mises à disposition ».

Respect de la vie privée

« Sur le bracelet, c'est le client qui met ses informations, qui choisit lesquelles. C'est le seul responsable et décideur des infos qu'il mettra à disposition des secouristes. Ce n'est donc pas du tout intrusif au niveau de nos données privées mais bien un choix conscient qui permettra on l'espère, de sauver des vies ».

Digitalisation du secourisme

« L'autre versant de la solution, c'est d'équiper les unités d'interventions d'un smartphone qui leur permettra de gérer leurs interventions via notre application. C'est une sorte de digitalisation des secouristes ! Aujourd'hui, ils doivent encore remplir une fiche bilan sur l'état de la victime, qui est ensuite remontée sur les centres départementaux. Vous vous doutez que cela prend pas mal de temps... L'application leur permet, elle, de remplir cette feuille et de gagner du temps. Par exemple, l'heure sera automatiquement intégrée, ainsi que la localisation GPS ».

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(©Côté Quimper)

Arrivée sur le marché

« En un an, on a commencé à comprendre ce marché. Il a fallu être à l'écoute des gens qui allaient porter le bracelet, des secouristes qui l'utiliseront... Quand je dis « on », je parle de l'entreprise et de mon camarade qui fait partie de la promo 2020 de l'école et qui est aussi secouriste : Simon Pénodron. C'est avec lui qu'on a conçu l'application et que l'on a eu ces retours de secouristes, parce qu'on a aussi découvert que ce marché est très fermé. Pour rentrer dans ce cercle, il faut connaître des gens, être du métier et c'est un peu grâce à Simon qu'on a réussi à pénétrer ce milieu ».

Appli Android

« Pour l'instant on est seulemnt sur sur Android puisque c'est le seul téléphone qui supporte la lecture du NFC utilisé pour le bracelet. Mais avec iOS 11 bientôt, il va y avoir une mise à jour qui va permettre d'utiliser l'appli sur iOS ».

Ergonomie et élégance

« Notre bracelet, c'est comme un bracelet de festival, pas plus épais. La première version était un peu grosse, la deuxième est plus élégante, plus agréable à porter. Et comme la puce NFC est dans le bracelet, pas besoin de batterie ».

Tester / itérer

« On a une pharmacie qui vend déjà les bracelets à Vannes, cela nous permet d'avoir des retours de la structure, les avis des gens qui achètent. Les secouristes, eux, adorent le produit... Ça change leur manière d'intervenir. On teste notre système pour voir comment les gens se comportent avec le produit. »

Objectifs à long terme

« Le but, c'est qu'on ait équipé fin 2017 toutes les grandes villes de Bretagne. Pour début 2018, on vise l'implantation dans toute la France. On a aussi des touches avec d'autres secteurs car des structures médicales nous ont contactés par ailleurs. Elles sont intéressées par notre technologie pour faire du suivi de patient en interne, dans les hôpitaux (pour changer des petits bracelets en papiers qu'on connaît tous et qui ne sont pas très "smart"). Cela facilitera le travail des médecins et infirmiers tout en améliorant le confort des patients. C'est un énorme marché sur lequel "on pose nos valises" ».

Les partenaires

« On est accompagnés par la French Tech Rennes St Malo qui fait des missions "d'initiation" à l'entrepreneuriat, ce qui m'a permis de prendre du recul sur l'entrepreneuriat et voir si ca me convenait vraiment. On est aussi suivis par la technopole Rennes Atalante et l'incubateur régional Emergys. Mais nous préférons considérer que c'est à nous d'aller chercher les clients, de faire le boulot et trouver le marché, pas à l'incubateur ».

Un projet à deux

« Pour l'instant, je fais tout ou presque tout seul (l'appli, le marketing, le business, la conception, la vente, la présence sur les réseaux sociaux...) ; Simon gère les relations de contenus, un peu de presse et la communication auprès des secouristes... Dès qu'on aura une vraie traction autour du produit et elle va arriver assez vite, je pense, on va pouvoir avoir des vrais retours et d'autres contrats. Pour l'instant, on ne cherche pas du tout à lever (des fonds), on estime qu'on n'a pas besoin de lâcher du capital pour avancer. Les bracelets ne coûtent pas super chers mais assez pour que tous les intermédiaires prennent une marge. C'est assez rentable pour tout le monde, notre business model est bon ». Et pour une start-up, c'est le principal.


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