La deuxième édition de l'Epitech Bootstrap Camp, volet maison du programme Summer Schools du Groupe IONIS, s'est achevée vendredi dans notre école parisienne au Hub Innovation. Après deux semaines d'initiation à des technologies et langages informatiques qu'ils ne connaissaient pas pour la plupart, la troisième semaine leur était impartie pour produire en groupe un prototype, en guise de mise en pratique des connaissances accumulées. Initiés ainsi à la méthode projet, « apprendre en faisant », le propre de la pédagogie Epitech, ils en sont sortis ravis.
Immersion dans la méthode
Olivier Grandhomme, « International Mobility & Recruitment Manager » de l'école nous rappelle que « cette année les étudiants venaient de Corée du Sud (Keimyung University), de l'université de Kent en Angleterre et de Chine (Beijing Jiaotong University avec laquelle Epitech a lancé un programme conjoint, ndr). Ils ont fait une semaine de piscine C, une semaine de "TP" sur le prototypage (avec une mâtinée Arduino, une mâtinée Raspberry Pi, une mâtinée Flask, une mâtinée impression 3D...).
Workshops
« Les après-midis, poursuit Olivier, étaient le temps des ateliers, dont un sur le design thinking avec idéation, un après-midi sur l'IoT et les objets connectés au sens large - d'où ça vient, où on en est et vers où l'on se dirige. Et un "après-midi réflexion", avec rédaction d'un cahier des charges, rédaction des spec'(ifications) de leurs prototypes etc. ».
En faire des makers
« Ils ont appris à faire de l'électronique basique, à utiliser l'imprimante 3D, à savoir faire un petit schéma de circuit pour connecter les composants et faire des interactions avec un mobile ou une page web, avec un capteur de mouvements etc. En résumé, tout le nécessaire pour produire un prototype ».
Proto ludique
« Pour lutter contre l'inactivité galopante, reprend Pierre-Jean Léger, head of Operational Excellence, nos étudiants chinois ont imaginé ceci : on pose un objet, en l'occurrence un smartphone, sur une voiture téléguidée. Puis on indique un délai au-delà duquel, s'il n'y pas suffisamment de mouvement de notre part, la voiture se met à partir avec le téléphone, pour que ce mouvement provoque à son tour le nôtre... Ils ont prévu d'autres modes de programmation, toujours avec un détecteur de mouvement. Le concept est amusant. »
Réveil matin
« Partant du constat que quand sonne le réveil, on a tendance à bipper sur « snooze » pour se rendormir, le deuxième projet, lui, va demander des actions successives et indispensables pour l'arrêter, ce qui fait qu'à force, on sera réveillé à la fin ».
Pas touche
« Le troisième projet est un système hygiénique d'ouverture / fermeture de portes automatiques : on ouvre celles-ci sans contact, à partir de mouvements des mains prédéfinis. Ce projet s'inscrit dans une tendance très actuelle, notamment dans les hôpitaux. C'est une mise en pratique d'une articulation entre un moteur et un détecteur de mouvement sur 3 dimensions ».
Learning by doing
« Ils ont vraiment appris en faisant, reprend Olivier, les étudiants chinois par exemple sont arrivés avec un bout de moteur ne sachant pas comment cela marche, on leur a demandé d'aller voir sur Internet, on les a accompagnés dans leur démarche - tout le staff du Hub a d'ailleurs mis la main à la pâte. Mais à la fin, ce sont eux tout seuls qui ont trouvé comment le faire fonctionner ».
New fields
« J'ai trouvé ce « summer camp » vraiment bien, avoue Jean-Luc Sorak, étudiant en computer science à l'université de Kent. J'ai appris pas mal de nouvelles technologies comme Flask, je n'avais jamais fait de C ni de Python non plus, j'ai donc découvert trois nouveaux langages ... C'est très, très bien pour moi d'en connaître toujours plus. A Kent, on apprend beaucoup à coder en Java, beaucoup de langages objet moins « hardware » qu'ici à Epitech, pour le dire vite ».
New world
« C'était super, très « challenging » la plupart du temps, confirme Direna Rugnato, étudiante elle aussi à l'université de Kent. On partait de rien sur plusieurs sujets mais on y est arrivé, c'est très gratifiant pour nous. C'est très intéressant aussi de rencontrer d'autres jeunes d'autres pays, de Corée ou de Chine, on a noué de belles amitiés. C'était mémorable, je n'ai vraiment pas perdu mon temps. »
Avant de partir, ils ont tous reçu un « certificate of completion » made by Epitech.