Le Tech Discovery Lab (TDL) quatrième du nom s'est tenu hier soir au Spot Bouygues, manière de lancer cette nouvelle année qui sera, à n'en pas douter, pleine de projets à forte valeur exploratrice. Mais avant de parler des montres connectées, sujet de ce TDL #4, petit point d'étape sur les expérimentations de l'an dernier avec Lionel Laské, responsable de cet espace d'open innovation installé au cœur du campus technologique Paris-Sud de IONIS Education Group.
Objectif innovation
« L'objectif des projets du Spot, c'est de développer des prototypes fonctionnels, qui ne sont pas déployés de façon industrielle. L'objectif est vraiment de faire de l'exploration autour des nouvelles technologies par rapport aux problématiques métier des différentes branches du Groupe Bouygues, que ce soient Bouygues Construction, Bouygues Telecom, TF1, Bouygues Immobilier, Colas... toutes les filiales ».
Win win
« Le Spot c'est un outil agile, qui nous permet d'avancer sur l'exploration des nouvelles technologies avec les étudiants qui, eux, ont le niveau d'expertise nécessaire et cette créativité qui n'est pas la même que la nôtre... En échange, on apporte nos technos et nos savoir-faire. Le Spot est un outil d'open innovation, c'est ainsi que le considère le Groupe Bouygues ».
Bilan 2014 / 15
« En un an, depuis l'installation du Spot, nous avons mené une quinzaine de projets. Ils ont mobilisé une quarantaine d'étudiants en tout, de différentes promos, aussi bien des deuxième que des troisième, quatrième ou cinquième année ».
What's TDL actually ?
« Les TDL sont des conférences techniques, l'objectif est évidemment d'utiliser comme scénarios et comme bases de départ les projets déjà réalisés et leurs cas d'usage. Les étudiants qui ont travaillé sur des projets parlent à ceux qui viennent, techniquement, comment ça marche, c'est un bonne façon d'enclencher la conversation ».
Project feedbacks
« Avec les présentations de projets menés par Quentin Quennehen (promo 2018) et Nicolas Phister (promo 2018) d'un côté, Michael Ohayon (promo 2016) et Jéromin Lebon (promo 2016) de l'autre (avec Vincent Nëel (promo 2016) et Jérémie Amsellem (promo 2017) aussi, qui n'ont pas pu être là hier soir), les présents ont pu mesurer l'intérêt de ces "applications montres", autour de l'interactivité et du temps réel ».
Pas simple
« Plusieurs d'entre eux sont intéressés, ils ont d'ailleurs pu mesurer la complexité pour développer sur ces plateformes. Celles-ci ne sont en effet pas complètement matures, il faut bien le reconnaître... ».
Les montres ne seront bientôt plus un gadget
« Aujourd'hui les montres connectées restent surtout un périphérique, une sorte de prolongement du smartphone, un centre de notifications. Ce que veut explorer par exemple TF1, c'est l'étape d'après, l'usage en temps réel avec un applicatif sur la montre qui permette par exemple, de faire interagir directement le téléspectateur avec la chaîne ».
Les projets TF1
« Avec TF1 notamment, on avait commencé par des projets autour des Google Glass. D'ailleurs, Michaël qui a travaillé dessus est aujourd'hui en part-time chez TF1, tout comme Jéromin qui a lui travaillé avec nous sur une "appli montre" en compagnie de Michaël encore, Vincent et Jérémie Amsellem. De la même manière que Max Desplanches (promo 2015) l'an dernier et qui depuis septembre est un collaborateur salarié de TF1... ».
Android Wear, Apple Watch et Pebble
« Hier ce qui était intéressant, c'est qu'il y avait une exploration en parallèle de 3 plateformes différentes : Android Wear, Apple Watch et Pebble. C'était intéressant d'avoir les points de vue comparés des différents étudiants sur ces technos-là. Comment on gère la communication directe vers Internet depuis une « application montre », ou comment on déploie une « application montre » et de voir à la fois les similitudes et les différences techniques entre ces plateformes ».
La Pebble en anglais n'est pas un galet en français
« La Pebble c'est un peu l'ancêtre des montres connectées, c'est à ce jour le projet Kickstarter qui a eu le plus de succès en crowdfunding, sa particularité est qu'elle n'est pas tactile, elle a un écran E Ink comme les livres électroniques. Elle a dès lors cet avantage de consommer très peu et donc de pouvoir tenir une semaine, avec des caractéristiques techniques bien à elle, comme le fait d'être étanche etc. C'est une "vraie" montre on va dire, qu'on n'a pas besoin de recharger tous les jours ».
CloudPebble
« Une troisième version de la Pebble vient de sortir, elle est en rodage actuellement, elle est un peu plus fine donc la batterie dure moins longtemps. C'est en plus une belle plateforme de développement parce que Pebble Technology a vraiment ciblé les développeurs, ils ont aujourd'hui une plateforme de developpement directement sur le cloud, c'est ce qu'ont montré Quentin et Nicolas... ». À suivre de près.