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La promo 2018 qui rassemble les troisième année a fait sa rentrée ce lundi 31 août. Après les deux premières années où l'acquisition des savoir-faire techniques est l'objectif central, on élargit les perspectives à la troisième pour commencer à se pencher sur les conditions de l'innovation numérique. Ce changement d'échelle commence dès ces premiers jours avec la piscine Moonshot, dont ce mardi 1er septembre a sonné le départ de la deuxième édition.

Regarder la lune pour devenir une étoile

La piscine Moonshot a pour but de regarder plus loin et plus haut en compagnie d'invités et conférenciers de haute qualité, pour pousser les étudiants à trouver des réponses digitales aux problèmes du monde qui vient. Rien de moins et c'est bien le sujet : « la piscine Moonshot est un grand moment d'idéation » comme l'a répété Emmanuel Carli, directeur général de l'école.

Va-t-on vers un monde plus doux ?

Comment construire un monde plus doux ? Cette question de la douceur et, par symétrie, de la violence du monde a constitué le premier sujet de ces 5 journées. Elles commencent par des conférences quotidiennes suivies de questions / réponses puis tous les étudiants se regroupent en équipes pour délivrer ensuite leurs idées à la fin de la journée, sous forme de pitch devant jury.

Le casting du jour

Cette conférence a été animée par Thierry Keller, rédacteur en chef du magazine Usbek & Rica, encadré de Cécile Collette - journaliste et essayiste, auteur notamment dans la collection « Le Monde expliqué aux vieux » du livre sur la violence - et de Alexis Normand, directeur de développement de Withings.

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C'était mieux avant ?

En filigrane et comme l'a souligné Thierry Keller, la question sous-tendant la première est ce refrain chanté en particulier dans nos contrées : « c'était mieux avant ». Ce « bon vieux temps » où il n'y aurait eu ni chômage ni terrorisme, encore moins de crise écologique ou d'insécurité.

Schizo-frame

Cet air populaire « voit la société au bord de la panique, la catastrophe au coin de la rue alors qu'en parallèle la quête de bien-être, le développement personnel, les nouvelles spiritualités n'ont jamais été aussi fortes. Une vraie schizophrénie. »

La violence et l'écran

Cécile Collette a d'abord apporté un point de vue historique. Elle a commencé très fort en rappelant qu'à l'issue de la première guerre mondiale, un des participants de sexe masculin sur trois au moins de cette Moonshot aurait été tué... De la baisse statistique des morts violentes comme des guerres entre États, on n'en a plus conscience, notamment sous l'effet loupe des réseaux sociaux d'Internet en général.

L'effet fait divers

Cette impression de violence du monde qu'on croit voir s'amplifier jour après jour est alimentée pour beaucoup par l'immédiateté des flux d'informations, formidable « caisse de résonance globale du fait de violence » selon Cécile Collette. Cette amplification crée une forme de proximité virtuelle où l'on finit par se croire voisin du lieu de tel crime horrible qui s'est passé à l'autre bout du monde et qui fait parler de L.A. à Hong Kong, pour être remplacé par un autre le lendemain...

Doux dur

Statiquement, le monde est bien plus doux qu'au début du 20è siècle, même si la violence est toujours bien présente dans notre monde contemporain. Celle-ci a muté sous des formes beaucoup plus symboliques, toujours d'après elle.

On ne souffre plus la souffrance

On oublie aussi les progrès fabuleux de la médecine depuis ne serait-ce que Louis Pasteur et la découverte des microbes, ou l'arrivée des anesthésiants notamment pendant la première guerre mondiale, ce vrai moment de basculement vers l'ère contemporaine là encore. Aujourd'hui, Thierry Keller l'a rappelé, la société ne supporte plus la douleur.

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C'est la ouate

D'ailleurs et ainsi que l'a souligné Alexis Normand en introduction de son intervention, deux tiers des décès dans le monde occidental actuel sont dus aux maladies chroniques (déficiences cardio-vasculaires, cancers, diabète, hypertension etc.).

Quantified self

Dès lors, on peut chercher à les éviter. Les outils tels que ceux que propose Withings sur le marché, ces objets connectés, nous permettent de générer de l'information et produire des données sur nous-mêmes qui nous aident à mieux contrôler les risques. Cette fameuse mesure de soi est au cœur de cette prise de conscience globale qui amène à penser que l'on peut améliorer sa santé par soi-même.

Saine compétition

De plus, en partageant ses données, on intègre des communautés reliées par le même intérêt. Cette intégration favorise l'interaction et l'encouragement entre utilisateurs qui suivent un régime, une activité sportive commune, une désintoxication etc. L'e-santé est un « serious game » : l'objectif n'est pas de remplacer le curatif mais d'améliorer le préventif, le prédictif.



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