Pendant le week-end de la Fête de la Musique, se tenait un autre événement un peu moins connu mais toujours très couru par la communauté des informaticiens en herbe ou confirmés : la Nuit du Hack 2015. Ce « salon informel du hacking mais pas seulement » a eu lieu à l'académie Fratellini à coté du Stade de France. Beaucoup des apprentis champions du CTF, les première année de l'école, s'y sont rendus. On y revient avec eux.
La nuit et le jour aussi
La Nuit du Hack n'est pas seulement un rassemblement de bidouilleurs qui s'amusent en se défiant gentiment toute une nuit, à l'occasion de ces concours appelés CTF, « Capture The Flag ». Des entreprises viennent y tenir des stands, des conférences et des workshops sont organisés pendant toute la durée de l'événement.
Underground et overground
La Nuit du Hack fait se croiser différentes populations, du hacker qui tient à rester anonyme à un public plus familial, tel qu'on peut le retrouver à la Maker Faire par exemple. Un croisement des publics qui se retrouve logiquement dans les thèmes des conférences. Baptiste Dupuis, promo 2019, nous le confirme : « les conférences, les workshops peuvent être très pointus, ou pas, comme ce lycéen qui présentait son projet de lycée : une voiture télécommandée motorisée. »
Le haut niveau du bas niveau
Kristen Pire (promo 2019) le confirme, « c'était cool ! Les conf' étaient intéressantes malgré la chaleur du chapiteau... Les ateliers et les challenges étaient abordables et ludiques. » D'après Baptiste « il y avait pas mal d'Epitech des régions aussi, de Toulouse par exemple. Et puis, avec des conférences sur le bas niveau, c'était super pour nous vu que pendant notre 1ère année, on fait du C. »
CTF
Les challenges qui font la réputation de la Nuit du Hack ont eu lieu évidemment, comme tous les ans. Il y en a deux types : un « privé » où il faut se pré-qualifier lors d'autres épreuves en amont. Et le « public » où il suffit de s'inscrire le jour même. C'est celui-ci auquel ont participé Guillaume Robin, Kamel Lahmar et Yohan Rimokh, tous les trois de la promo 2019 également. C'était leur premier, ils nous le racontent.
(en bas à droite : Robin, Kamel et Yohan)
Jeopardy
Comme un Jeopardy et comme l'an dernier, « un CTF comme celui-là, confirme Yohan, c'est une succession d'étapes, de plus en plus dures à mesure qu'on avance, et qui rapportent donc plus ou moins de points. On a été jusqu'au bout de la stégano(graphie), sans réussir la dernier challenge. Après, pour tout ce qui concernait les challenges web, on a fait les plus faciles. La partie reverse, c'était vraiment pas donné... »
Toute première fois
Mais Kamel l'avoue, « on s'est décidé à faire ce CTF le soir, au départ il y avait tellement de monde qu'on est allé voir les workshops nocturnes. On a fini par s'y mettre, mais avec 3 heures de retard... Comme c'était notre tout premier CTF on ne savait pas comment ça fonctionnait, on a essayé de voir comment les autres se débrouillaient, on a regardé les épreuves que l'on pouvait faire et cela s'est plutôt bien passé. »
L'évidence ne saute pas aux yeux
« Parfois, ajoute Robin on s'est retrouvé bloqué parce qu'on a principalement fait de la stégano et parfois, on cherchait trop et on nous conseillait de ne pas aller aussi loin. » Selon Kamel : « sur le premier challenge en stégano, Guillaume a carrément fait un programme pour changer les bits, on est vraiment allé trop loin... En fait, c'était tout simple, en changeant la luminosité, le mot de passe est apparu... »
Bonne place
Comme le remarque Yohan, « du coup, arriver 40è alors qu'on était juste là pour essayer... Sauf qu'à force de gagner des points et des points, on est arrivé à atteindre une place dont on peut être fier en tant que "tek1" (première année d'Epitech). Présion apportée par Kamel : « on est arrivé 40è sur 242 équipes mais je crois que 80 n'y ont pas participé... »
Vivement le prochain
« C'est dommage qu'on n'ait pas pu appliquer au CTF ce qu'on a appris pendant les workshops organisés au Hub sur le reverse », regrette Robin. Mais ce n'est que partie remise et comme le dit Kamel : « c'était vraiment cool, je suis sûr de refaire des CTF maintenant. »